Le venin

Lorsqu’elle pique, l’abeille laisse son aiguillon et généralement meurt par la suite.

La composition et la toxicité des venins des différents types d’insectes est très complexe et n’est pas la même d’une espèce à l’autre.

Les piqûres multiples sont un facteur de risque supplémentaire. Le lieu de la piqûre a aussi son importance. La pénétration directe du venin dans le sang en cas d’effraction d’une veinule superficielle ou une piqûre au niveau des muqueuses peuvent avoir des conséquences sévères.

La gravité d’une réaction est fonction du degré de sensibilité de l’individu, mais aussi de son âge, du lieu de l’injection, de la qualité et la quantité de venin injecté.

Le venin est bactéricide, bactériostatique, antifongique et antibiotique, allergisant... Son action anti-inflammatoire est la base de la « venom thérapie » anglo-saxonne (USA). Selon la tradition médicale, le venin soulage les douleurs rhumatismales et arthrosiques. Son usage dans le traitement de certaines maladies neurologiques est très controversé.

Pour injecter le venin, le thérapeute peut utiliser des abeilles vivantes (on parle alors d’apipuncture) ou du venin lyophilisé injecté en sous-cutanée ou intradermique.

La désensibilisation au venin se fait en milieu hospitalier ; son efficacité est reconnue. Le patient allergique est mis en contact avec des doses précises de venin. La durée minimale du traitement est de 5 ans.


** source : Abeilles et Fleurs - Hors série spécial apithérapie – janvier 2012